A comme Association, tome 3: L'Etoffe fragile du monde, Erik L'Homme.

198 pages.

Auteur: Erik L'Homme

Edition: Gallimard Jeunesse, Rageot Editeur (2011)

Première publication: 2011.

ISBN: 978-2-07-063469-9

Genre: Jeunesse, Fantastique

Résumé:

PRENOM: Jasper

ÂGE: 15 ans

DESCRIPTION: grand, maigre, peau blafarde et yeux charbons

PROFESSION: Agent stagiaire à l'Association et lycéen (à ses heures perdues)

SIGNES PARTICULIERS: pratique la magie et joue de la cornemuse dans un groupe de rock médiéval

AIME: les mauvais jeux de mots, Donjons et Dragons, l'Agent stagiaire Ombe.

MISSION: Faire ami-ami avec Erglug le troll et sauver la vie de l'Agent Ombe.

Avis:

Ce tome 3 est sans doute mon préféré de la saga. C'est cette aventure qui m'a le plus marqué, sans doute car ce tome est plus léger que les autres, se situant à un moment clé de la saga: après la découverte des personnages et de l'univers, et avant que l'histoire ne prenne un tournant plus sérieux par la suite. 

Le style est toujours aussi fluide, facile à lire, et prêtant à sourire entre les calembours de Jasper et les citations loufoques d'Erglug, son alter ego troll. Bien que la plupart du temps, l'humour omniprésent prête à rire et sourire, ça peut parfois se révéler très lourd. Mais c'est un livre court, rapide à lire et on s'ennuie rarement. On pardonne donc assez facilement les blagues parfois vaseuses et les citations trop présentes. Puis honnêtement, la plupart sont bien trouvés. Ce livre est également bourré de références, pour ceux qui s'amuseraient à les chercher et les reconnaître. (Par Krom!)

Il y a également un aspect que j'apprécie dans ce livre et qu'on retrouve dans les autres tomes, ce sont les messages glissés ça et là entre deux blagues, après une boutade du héros, mais qui est si simple et criant de vérité, enfin qui me parle quoi! De temps à autres, le héros nous fait partager son regard objectif et critique sur notre monde, tout en nous procurant des moments de rigolade et nous faire voyager. Un livre intelligent, en somme.

Quant aux personnages, j'ai été ravie de revoir Erglug, et de découvrir Arglaë. J'ai adoré son tempérament entreprenant et affirmé, caché derrière son espièglerie. J'aime également l'évolution du personnage de Jasper, que l'on découvre finalement davantage que dans le premier tome. Un personnage a deux faces, à première vue immature, on s'attache toute fois à lui. Quant à sa relation avec Ombe, je pense surtout à la fin, que j'ai trouvé touchante. Et c'est là que la relecture de cette saga devient intéressante, car on voit la véritable nature de leur relation, et comment celle-ci se construit.

Néanmoins, certaine situations rendent ces personnages aussi profond que l'on peut voir dans les dessins animé, ce qui peut faire un peu étrange, de prime abord. Je pense notamment à Syiah, qui est le stéréotype du méchant au look de méchant, classe et imposant, mais qui devient vite ridicule. Le genre de méchant dans une histoire qui se finit bien, vous voyez le genre? Celui qui va taper du pied comme un enfant capricieux parce qu'il aura mordu la poussière face à un adversaire à priori bien moins puissant. J'avoue que je ne saurais dire (du moins, là de suite) si c'est caractéristique des livres jeunesse (ceci dit, je ne pense pas), mais dans A comme Association, ça passe plutôt bien.

L'étoffe fragile du monde se révèle être un moment de légèreté, d'humour avec ses personnages drôles et touchants. On appréciera de connaître et comprendre davantage Jasper, et l'évolution de ses liens, de ses sentiments pour Ombe. On fermera également le livre avec un sourire, devant une fin empreinte de tendresse. 

Je me répète sans doute, mais A comme Association est une saga à lire et à relire, à tout âges! 

"Quel est le prédateur du troll? La question peut paraître étrange, mais j'ai remarqué depuis longtemps que tous les êtres vivants ont le leur. Le ver de terre, la poule. La poule, le renard. Le renard, le loup. Le loup, l'homme. L'homme, le vampire. Le vampire, l'homme. L'homme, le ver de terre. Et le troll? J'ai pensé au magicien. Et à la bière. La bière a mis au tapis bien plus de trolls que de magiciens..."